Ces trafics peuvent même prendre des formes ahurissantes. A titre d’exemple, le mouvement islamiste algérien Rachad qui active essentiellement depuis la Suisse et l’Angleterre a déployé plusieurs plateformes sur Paypal pour recevoir des fonds de provenance douteuses et servant à financer des activités d’activistes dans l’optique d’agrandir leur influence sur les collectifs qui organisent régulièrement les rassemblements au niveau de la Place de la République.
Parmi ces plateformes, nous retrouvons celle d’un populaire Facebooker affilié à Rachad, dénommé Amir Dz, qui demande à ses 600 mille abonnés sur Facebook de verser chaque mois des euros sur un compte hébergé sur la plateforme américaine PATREON pour pouvoir regarder des contenus pornographiques impliquant des élus ou des personnalités algériennes ! Du porno hallal en quelques sortes qui a pu ramener à Amir Dz, selon nos informations, l’équivalent de 28 mille euros. De l’argent qui atterrit sur un compte bancaire à Londres. Un mécanisme de financement inédit qui a intrigué les services de sécurité français lesquels ont ouvert une enquête au cours de laquelle ils ont découvert que la campagne de Amir DZ fait souvent les allers et retours entre Genève et Paris pour transporter du cash servant à financer des rencontres, fabrications de banderoles ou des conférences au mobiliser des sans papiers algériens dans les évènements de la Place de la République, place symbolique du Hirak algérien à Paris.
En France, l’enquête est toujours en cours. Mais lors de son arrestation à Paris le 6 juillet et au lendemain de sa libération le 7 juillet, Amir Dz a compris que les services spécialisés français sont en train de faire une vaste enquête sur les réseaux de ses alliés Rachad et les financements occultes qui proviennent de ces plateformes cybernétiques. Par conséquent, sur son compte PATREON, il a supprimé rapidement les contenus pornographiques portant atteinte à la vie privée des personnalités algériennes qui y figurent. Placé sous contrôle judiciaire, Amir Dz sera jugé au mois de septembre prochain. Il risque l’expulsion du territoire français ou l’extradition vers l’Algérie qui le réclame à coup de plusieurs mandats d’arrêt internationaux.
Maghreb Intelligence