Le retour au confinement sanitaire « n’est pas à l’ordre du jour », a affirmé lundi à Alger le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, précisant toutefois que cette mesure n’est pas totalement exclue et sera ciblée dans les localités qui verront une « propagation importante » des cas de contaminations au Coronavirus. « Le retour au confinement sanitaire n’est pas à l’ordre du jour. Néanmoins, nous avons des instructions que si une wilaya, une commune ou une daïra enregistre une propagation importante du virus représentant une menace sanitaire pour les citoyens, il n’est pas exclu que le Premier ministère opte pour un confinement ciblé dans des régions qui verront une progression importante des cas de contaminations au Coronavirus. Cela étant, nous ne souhaitons pas en arriver là », a déclaré le ministre.
S’exprimant lors d’un point de presse, en marge de la cérémonie de réception d’un don de kits médicaux destiné aux malades atteints au Coronavirus, au siège de son département ministériel, M. Benbouzid a indiqué qu’il n’encouragerait pas cette mesure ayant déjà été appliquée avant d’être levée.
Tout en reconnaissant un « rebond des cas de contaminations en Algérie, à l’instar du reste du monde où la progression est beaucoup plus importante », M. Benbouzid a imputé cette situation à de « multiples raisons » dont notamment « le non-respect des mesures de précaution et de prévention », rappelant que « le nombre des affections évolue conséquemment à la multiplication du nombre de tests ».
« Ce qui nous préoccupe le plus, ce sont davantage les décès et, fort heureusement, nous enregistrons moins de cas qu’au départ où nous avions recensé 30 décès. Ceci, bien qu’on en soit aujourd’hui à plus de 400 contaminations/jour au Coronavirus. Aussi, nous œuvrons pour soigner nos malades afin de leur éviter qu’ils meurent du virus », a-t-il expliqué.
Interrogé, par ailleurs, sur les tests à base de scanner, le ministre de la Santé a démenti « toute interdiction » de recourir à ce moyen qu’il a qualifié de « pas entièrement fiable », appelant à privilégier plutôt les examens cliniques.
Aps